C'est étrange.
Des choses dans ma tête sont changées, sont déplacées ou transformées
Et c'est la vie qui change.
Je ne sais quoi en penser.
Moi qui ai toujours été contre la rationalité mais l'ai toujours désirée...
Qui ai toujours préféré le chaud au froid, l'intuition à la réflexion, l'animal à l'humain
Je remarque que mon attitude face à la vie change de façon assez visible...

Je crois que je deviens chiant...

mon appartement devient de plus en plus habitable.
Je lave la vaisselle à chaque fois que je l'utilise.
J'organise mes journées, mes sorties,
Je gère l'argent qui vient et qui sort, je mets même en place un budget,
J'aime savoir qu'il est tôt quand je me couche,
j'essaie de manger équilibré et vitaminé, de ne pas fumer, d'être désintéressé,
J'ai des abonnements, des virements automatiques et des domiciliations,
un vélo électrique, de l'ordre sur mon bureau.
Je ne craque plus à la frénésie de la dépense, j'épargne même.
J'ai des ambitions professionnelles, je m'organise pour produire plus, mieux et plus vite,
Je n'ai plus d'amendes de retard, plus de recommandés, ni mises en demeure ni comptes spéciaux, je paie à temps, même en avance.
Je me sens parfois heureux comme c'est pas permis
et moins malheureux comme c'est permis *
La vie peut présenter des intérêt certains à être vécue.

Parfois j'arrive même furtivement à réfléchir.. voir à penser.

J'aime quand ça sent bon, quand c'est joli, quand c'est gentil.
J'aime quand c'est juste quand c'est doux, quand c'est de bons mots, de jolies notes.
Même AC-DC devient pour moi de la poésie.

Et en même temps,

L'autre me manque.
Cette curiosité à le frôler,
cette grise de l'approcher
me fait défaut.
L'autre est ma peur, l'autre me fait peur.
Cet étranger, ce différent,
Cette ouverture, ce soulagement.

Ne plus tout ramener à moi,
Oublier cette pupille goupille,
Prendre le risque de profiter, d'y gouter...
Tant de temps, tant de choses que je ne peux optimiser.




... 1 semaine en suisse...
Un peu de vacances dans ce rythme un peu exagéré d'occidental connecté ne peux que me rendre un peu moins chaotique et moins halluciné.
Je pense que mon cerveau sature de subir mes désirs de plus vite, plus mieux, plus fort. Je suis redevenu graphiste à temps plein et ni mon corps ni mon cerveau n'aime ça.
Après la suisse tout sera différent.
A bientôt !






Redécouvrir ce qu'on a de plus précieux. Ce que j'aime le plus dans la vie. Cette éneergie brute cet animalité que l'on a tous en nous. Cette Spontanée, cette pulsion de vie qui nous fait danser et tourner. Souvent il n'y a qu'une chose qui nous retient dans cet élan. Une seule chose qui nous éteint, qui nous rend comme tout le monde, une colère sourde et enfermé qui se transforme en tout ce que l'on n'aime pas et la vie devient insupportable.
Ces émotions enfuie, animal étouffée pourri à l'intérieur et puis on s'identifie, je me dit que je suis elle, qu'elle est moi, que je suis l'éteint, le pas bien, le moche, le rétrécit, parfois tellement. Je prend alors des coussins, posé par terre, de gros coussins et je frappe, je frappe, toutes ma rage, ma haine, tout ce ras le bol, tous ces démons ces putois, ces vers de colère, tous vont s'écraser, n'exploser dans la ouate et la joie revient, la justice se refait sentir. De l'espace se crée, enfin, le sommeil est doux, la lumière revient, du swing aussi et des projets.
J'aime frapper dans mes coussins et sentir ce printemps qui arrive.

PS:
Catherine Ringer (Rita Mitsouko) l'a bien mieux décrite ce rapport à la haine :

On n'a pas que de l'amour à revendre.
Ca oui ! Y'a d'la haine.
On est tout endolori et on se sent très amoindri.
Est ce que nos cœurs ont rétrécis ?
Est ce qu’on en sortira grandi ?
Est ce que nos cœurs ont desséchés à force d’aimer les objets ?
(...)
On ne sait plus où se mettre nous autres de la France.
Une fois de plus on fait ce qui nous arrange, il fallait qu’on vous le dise. C’est dit. C’est fait. Si nous passions maintenant à tout autre chose. Soyons positifs.
Rien ne sert d'être aussi triste
Au contraire
Bien au contraire.


e me demandais ce matin si ce que je vivais avait encore quelque chos de réel. En écoutant la radio, où l'on essaye de me faire croire que je vis grâce à eux des moments exceptionnels, des aventures et des choses rares, je me perdait entre le réel et ce que j'essaie de faire passer pour réel. Si tout d''un coup, quelque chose explosait dans le studio ou si quelqu'un vomissait de manière impromptue au micro, si une chose imprévue arrivait, j'entendrais alors le réel, le hors controle, le spontané, le.. vrai.
Je ne sais pas si je me fais comprendre?
Mon quotidien est tellement sous contrôle, que j'ai des besoins de vrai, de frissons, de surprise. Mais dès que je dis ça ça sonne comme une pub.
J'ai pourtant besoin de ce que je veux éviter — le nouveau, le risqué, — et veux acheter en même temps — par des voyages, des films à sensations, des motos puissantes. Je veux donc acheter ce que je ne peux vivre car je me l'interdit. C'est un comble !
Je veux donc essayer d'aquérir ce que je rejette.

Dans cet esprit, ce matin, j'ai pris peur de tomber dans une vie éteinte, sans surprise, sans vie et cela en croyant le contraire !
Vous connaissez le coup de la grenouille qui s'endort dans une marmite que l'on chauffe tout doucement.?


J'y croyais à peine !
Du soleil, des températures agréables! Samedi fut une journée lumineuse et printanière. Avec ces sensations, celel de dessiner en rue m'est revenue au galop. Depuis 4 mois j'ai ce nouveau Moleskine dans mon sac, mais rien, ou presque ne s'y inscrivait. Samedi fut décisif. A la grand place,, s'assoir sur un bout de pavé et dessiner. Les sourires des gens et leurs compliments ne se sont pas fait attendre. Et avec ça l'envie de voyager..

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