Un adolescent s'imagine que, dans son père, il y a tout les âges passés:
Et donc forcement contient en lui, le sien.

Il imagine qu'un homme c'est comme l'arbre, si on le coupe on voit des cerceau.
Que chaque année qui passe forme un nouveau cerceau à l'intérieur de son corps.

Il se dit donc que celui-ci pourra parfaitement le comprendre, car il contient en lui cet adolescent.
Malheureusement, bien souvent, le papa adulte à mis loin son adolescent.
le papa est bien content d'avoir passé cet âge ingrat et d'enfin être sorti de toutes ces questions.
Il possède sa maison, sa voiture, sa télé et dans le meilleur des cas, encore sa femme; il travaille et se sent avancer.

Donc quand son adolescent de fils lui fait repenser à sa blessure à lui, en lui,
A cette trace semblable au rond 17 du tronc d'arbre,
Il sens comme des retours de mauvaises sensations.
Les trucs qu'il croyait parti, mis à l'huche, passé, reviennent! Il ne sait pas bien mais il pense que c'est son adolescent de fils, pas bien, qui lui amène cette gangrène.
Il se tortille, intérieurement, comme si une mouche était rentré dans son corps et qu'il essayait en vain de l'attraper.
Ça le dérange, ça le gène.

Il était bien tranquille avant : maître de son monde, propre, bien pensant, hermétique soit, mais bien.
Maintenant c'est à nouveau inconfortable, et il est bien décidé d'y mettre fin! Il pense que ça ne peut plus et que c'est une question de volonté! Il en est bien sorti comme ça lui: avec de la volonté.
L'ordre doit réapparaître!

Son adolescent de fils, lui il ne comprend pas bien. Il croit toujours que le cerceau numéro 17 en son papa va l'aider.
Il sens qu'il gène, il voit son père se tortiller, surchauffer et ne comprend toujours pas bien.
Il voudrait simplement lui parler, mais... il n'écoute pas, il le sent très hermétique, occupé à chasser sa mouche à l'intérieur.
Pas facile de parler à un chasseur de mouche en pleine activité. Surtout quand on voit qu'il se met à chasser dès qu’on rentre dans la pièce..

Donc, franchement désespéré, il s'en va. Mais emportant avec lui cette sensation : Cette sensation qu'il lui fait dire qu'il sera toujours une mouche dans le corps des autres.

11 Comments:

  1. Anonyme said...
    "Faites suivre ce message à 10 personnes. Un grand bonheur va suivre dans les 3 prochains jours. Puis surtout vous contribuez à éviter la destruction des paternels par le règne animal mouchard. Faites vite. Si vous gardez ce message plus de 48h, vous ne savez pas quelle mouche va vous pénétrer..."
    Sébastien Jacqmin said...
    :-)
    Anonyme said...
    voilà un message pour un papa bien plus gentil dans l'expression que celui adressé à la maman il y a quelques semaines...
    Mam.
    Anonyme said...
    La psychologie s'attaque aux parents presque par principe, comme source où on peut rattacher tous les maux, cible facile, coupables désignés d'avance. Et de fait, les vôtres en prennent pour leur grade sur ce blog !
    Vous voulez être papa un jour ?
    Sébastien Jacqmin said...
    Je trouve ce dernier message bien étrange.
    Je trouve que c'est bien mal connaître la psychanalyse.
    Il est certain qu'il est des maux qui sont innérant à la condition humaine, j'en suis bien conscient, le mythe d'Adam et Eve le démontre bien.
    Mais il est, pour moi et pour bien d'autres, des certitudes que j'ai découveres. Et aucunement par les livres.

    C'est parce que ce travail m'a sauvé la vie, m'a déchargé de tant de poids, m'a permis d'aimer réelement et pleinement mes parents que je peux aujourd'hui écrire des choses comme celle-ci.

    Et puis, tout le monde fait et fera des erreurs; Quand un père fait des erreurs, il serait triste que l'on doivent les cacher. Dans un couple c'est la meme chose. Pourquoi se cacher de nos erreurs?
    D'ailleurs, n'y a t'il pas une grande compréhension de la position du père dand ce texte?

    Moi le jour ou je serai père, je prie pour que j'arrive a faire comprendre a mon fils qu'il me dise mes erreurs tout de go afin qu'il ne laisse aucune rancoeur en lui.

    Mon erreur est sans doute de mettre ces textes ici.
    Anonyme said...
    OK Sébastien, le jour où tu seras père,tu espères pouvoir faire comprendre à ton enfant (fille ou fils) qu'il te dise tes erreurs, mais quand tu étais adolescent aurais-tu été capable de mettre des mots sur tes maux ?
    Mam.
    Anonyme said...
    Gémir sur un malheur passé, c’est le plus sûr moyen d’en attirer un autre.
    [ William Shakespeare ] Extrait d’ Othello
    Sébastien Jacqmin said...
    Y a t'il l'ombre d'un gémissement dans ce texte?

    Moi je trouve que ça ressemble fort aux contes à guérir, contes à grandir de Jaques Salomé..
    Thalys said...
    merci d'abord pour être passé sur mon blog, et y avoir laissé un commentaire...
    Ensuite, ce texte m'a donné envie de le lire entièrement, ce qui est déjà un premier point positif, et ensuite de laisser un commentaire.
    Deuxième point positif!
    Et là, je découvre plusieurs autres commentaires qui me laissent perplexes : le deuxième, qui plus est, anonyme!!!, me donne l'impression que cette personne s'est sentie personnellement concernée -attaquée?- par ce texte!
    Elle ou lui devrait peut-être se poser la question pourquoi ce texte la dérange à ce point!

    Moi, je trouve l'idée du texte assez juste, et je n'y ai vu ni gémissement, ni agressivité envers un père. Il semble plutôt parler de la symbolique du père, du rôle de la paternité, de ce qu'un ado peut en attendre.

    Personnellement, j'ai un fils de seize ans, et, oui, un ado peut "dire" pas forcément avec des mots (et encore moins avec des mots d'adultes!) s'il a mal à ses ou son son parent, si on l'a élevé depuis toujours dans la parole vraie et l'"autorisation" de le faire. Et moi aussi, j'ai donné permission à mon fils de me dire (et j'accepte donc de l'entendre) que là, je fais fausse route, je me trompe, je suis de mauvaise foi, voire même, je suis con! C'est parfois dur à entendre, mais ça remet sur les rails! et c'est une leçon d'humilité.

    Pour conclure, j'ai appréciais ce texte et l'idée que j'y ai perçue. Merci.
    Anonyme said...
    Ah! désolée pour la faute en fin de texte. Je voulais écrire : "j'ai apprécié"... bien sûr;-)))
    Sébastien Jacqmin said...
    Thalys->
    Je suis très content de lire ton commentaire! D'autant plus que tu es parent.

    Je peux donc imaginer que c'est possible. chouette!

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